Dans le cadre du séminaire de recherche Digital Knowledge, l’intérêt pour l’usage de la robotique dans la pratique architecturale s’est renforcée par la découverte d’un art qui a vu disparaître sa pratique artisanale au profit d’une mécanisation de la production : la dentelle.

La question posée est alors : Comment appréhender la technique de la dentelle de manière digitale ? Quels sont les champs d’applications ciblés ?

La dentelle est souvent moins perçue comme technique sophistiquée que parure ornementale ancienne ou dessous chic féminin. Elle fait pourtant bien partie de ces techniques manuelles qui, au cours du XIXe siècle, a vu sa production basculer de l’artisanat à l’industrie, sans pour autant s’affranchir de sa raison d’être : «utopiser» le corps.

A partir de la deuxième moitié du XXe siècle, la dentelle n’est plus réservée qu’aux dessous féminins, et devient un matériau pour certain, une technique pour d’autres, inspirant l’avant-garde artistique.

L’avênement inévitable de la robotique au XXIe siècle, qui s’insère dans de nombreux domaines d’applications, ne pourrait ne pas épargner la dentelle. Le robot, pourrait aisément permettre à la dentelle, du point de vue du matériau aussi bien que de la technique, l’émanciper de la surface, de l’ornement, et ouvrir une nouvelle voie pour cette industrie qui a toujours su s’adapter aux évolutions industrielles et sociétales.

Imaginer un protocole expérimental, entre dentelle et robotique, laisserait entrevoir des possibilités de convergence future entre ces deux techniques que tout semble opposer.

 

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