La thermodynamique est l’étude des grands systèmes en équilibre. On peut la définir comme la science de tous les phénomènes qui dépendent de la température et de ses changements. Il y a Prigogine physicien et chimiste belge, distingue en 1979 dans son livre la nouvelle alliance1 avec Isabelle Stengers philosophe et chimiste belge, trois états des systèmes en thermodynamique: “en équilibre”, “proche de l’équilibre” et “loin de l’équilibre”. Un système est dit « en équilibre » lorsque son niveau d’entropie est au minimum, l’entropie étant le degré de désordre d’un système par lequel il y a création de matière. Toute transformation d’un système thermodynamique s’effectue avec l’augmentation de l’entropie globale incluant l’entropie du système et celle du milieu extérieur. Pour les systèmes loin de l’équilibre, quand le niveau d’entropie atteint son niveau maximum, la matière se réorganise spontanément. Ce passage du désordre à l’ordre résulte de l’autoorganisation du système. L’auto-organisation d’un système est le phénomène de mise en ordre croissant par dissipation d’énergie allant en sens inverse de l’augmentation d’entropie. De ce passage, un nouvel état dynamique de la matière peut provenir. Cet état reflète l’interaction d’un système donné avec son environnement par dissipation d’énergie. Prigogine appelle ces structures structures dissipatives car elles requièrent plus d’énergie pour les soutenir. Les attracteurs étranges sont des structures dissipatives qui constituent l’état d’équilibre thermodynamique. Le système ne dépendra plus que d’un nombre réduit de paramètres observables, telles que la température et la pression. D’une même formule mathématique, les attracteurs étranges permettent une infinité de solutions. Les formes produites par ces équations provoquent la fascination par leurs diversités et les éléments qu’elles nous évoquent. En partant d’une compréhension de ce phénomène et de l’étude approfondie de toutes les potentialités et limites que peuvent engendrer les attracteurs, comment l’architecte peut-il les introduire dans un processus de conception d’architecture computationnelle expérimentale? La première partie de ce mémoire synthétise la connaissance sur les attracteurs simples et étranges. La deuxième partie, en se fondant sur des exemples de projets réalisés à l’aide d’attracteurs (étranges ou non), traite de l’application des attracteurs étranges à l’architecture.

 

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