Titre de l’enseignement : Géométrie digitale, robotique et treillis en béton fibré

Sous-titre de l’enseignement : Prototypage à l’échelle 1:1 de structures béton

Département : Digital Knowledge

 

Enseignant titulaire : Philippe Morel

Vacataire : Thibault Schwartz

Invités/Membres de jurys : Architectes, chercheurs, ingénieurs, responsables de production parmi : Alisa Andrasek, Niccolo Baladassini, Maurizio Brocato, Dominique Corvez, Robert Leroy, Frédéric Migayrou, Theodore Spyropoulos, Minh Man Nguyen, Nicolas Leduc, Marc Malinowski, Felix Agid, Léda Dimitriadi, Skylar Tibbits,  Léa Sattler, Pierre Cutellic, Christian Girard, Elodie Le Roy, Leslie Ware, Constance de Batz, Philippe Bompas, Jacques Raynaud, Léda Dimitriadi, Paul Ehret, Jose Sanchez, Rob Stuart-Smith, Jelle Feringa, Ahmed Elshafei, Lucia Mondardini.

 

Objectif et contenu de l’enseignement

L’objectif du studio est de conduire par groupe de 2 étudiants, un travail de recherche autour des possibilités offertes par la robotique à la construction en béton fibré. A terme, ces expérimentations doivent permettre la réalisation de pavillons fonctionnels, cohérents et innovants. Dans ce but, le studio encouragera une culture de la fabrication par l’expérimentation des techniques, des matériaux et des échelles et incitera à explorer les technologies numériques, pour concevoir et expérimenter des processus morphogénétiques au service d’intentions architecturales explicites. Par ailleurs, la problématique personnelle déterminée pourra être approfondie dans le cadre des R7/R8 et P10/PFE au semestre 2 par les étudiants qui le désireraient.

Le studio de projet de Master DK 2012-2013 a, comme les précédents, pour objet d’apporter aux étudiants les savoirs liés à la computation, la conception et la fabrication assistées par ordinateur, ainsi qu’au BIM (Building Information Modeling). Ces savoirs (outils et concepts), aujourd’hui nécessaires à la pratique de l’architecture à l’ère de l’information. Il conduira par le travail implicite qui sera exigé des étudiants à comprendre les conditions objectives de production aujourd’hui généralisées dans l’industrie, ainsi que leurs relations avec l’architecture. Ces conditions, constituées de divers paradigmes dont les Lean Manufacturing (“production maigre”) et On-Demand Manufacturing (fabrication à la demande) sont avant tout définies par un critère commun : celui d’une traductibilité numérique intégrale. Cette traductibilité, qui permet à tout élément conçu sur ordinateur d’être directement fabriqué à partir des informations langagières (abstraites et logicomathématiques) envoyées aux machines, implique comme il a été démontré en architecture par Objectile (Bernard Cache et Patrick Beaucé) – pionnier en ce domaine au début des années 1990 -, d’envisager une production d’éléments singuliers et de les associer à une production de masse « classique ». Le studio repose sur cette évolution historique fondamentale de la production industrielle, production inséparable de l’architecture, comme l’a rappelé récemment Andrea Branzi : « Imaginer de nouveaux modèles d’organisation productive est une partie intégrale de toute culture du design : une nouvelle modernité est née uniquement à partir d’un nouveau modèle d’entreprise. La forme des objets manufacturés ne peut être séparée du noyau industriel qui les a produits, tout comme elle ne peut être séparée des structures environnementales qui en découlent. » (In. Weak and Diffuse Modernity, the world of projects at the beginning of the 21st Century).

 

Mot(s) clé(s)

BIM, Computation, Distributed Production, e-Factory, Fabrication automatisée, File to Factory (F2F), fordisme, e-Manufacturing, Globalisation, Information, Informatization, Telemanufacturing, e-Factory, File-to-Factory, Optimization, Parametric Design, Computational Design, PLM, Post-fordisme, Precision, Rapid Manufacturing, Rapid Prototyping, Simulation, Smart Materials, Discrete & Digital Geometry, Fibre Reinforced Concrete.

 

Travaux demandés

Réalisation par groupe de 2 étudiants d’une construction en béton à l’échelle 1 (dimension 1.5×1.5x2m environ), à partir de moules polystyrène (+ bois et métal), réalisés en robotique 6 axes et à l’aide de découpe laser de pièces acier. Les constructions, ainsi que l’ensemble des phases d’étude intermédiaires, devront être présentés au mois d’avril lors d’une exposition à Malaquais consacrée aux travaux du département Digital Knowledge, exposition qui dans le cadre d’un partenariat entre le FRAC Centre et l’ENSAPM sera un événement officiellement associé à Archilab2013. La présentation de la recherche, aboutie conceptuellement et matériellement, se fera devant un jury composé de personnalités extérieures. Les critères de jugement seront la cohérence de la démarche, l’adéquation entre intentions explicites et propositions, la qualité de la définition architectonique et de sa modélisation, la dimension critique de l’expérimentation, la rigueur constructive et l’implication.

 

Repères bibliographiques (5 références)

–          Architectural Geometry, (Bentley Institute Press, Exton, 2007).

–          Géométrie discrète et images numériques, Editions Lavoisier, Paris, 2007.

–          Building Code, Perspecta 35, The Yale Architectural Journal, 2004.

–          Atlas of Novel Tectonics, Reiser (Jesse) & Umemoto (Nanako), Princeton Architectural Press, 2006.

–          Théorie et design à l’ère industrielle, Reyner Banham, Editions HYX, 2009. (Ed. originale : Theory and Design in the First Machine Age, R. Banham, The Architectural Press, London, 1960).

–          The Global Manufacturing Revolution: Product-Process-Business Integration and Reconfigurable Systems, Yoram Koren, Wiley-Blackwell, 2010.